Tabi

Les tabi (littéralement « sac à pied »), sont des chaussettes traditionnelles japonaises, même si elles n’ont pas grand-chose à voir avec les chaussettes européennes. Il s’agit ici d’une chaussette séparant le gros orteil des 4 autres, ce qui permet de la porter avec les geta, une forme de tongs en bois traditionnelles.

La tabi est en coton avec une semelle rigide qui lui donne le même confort qu’une paire de pantoufles, et s’attache par l’arrière. Elle trouve ses origines au 8e siècle. Alors appelée "tampi", elle était faite en cuir.

Tous les Japonais pouvaient porter des tabi au Moyen-âge, cependant il existait des restrictions de couleurs en fonction de la classe sociale : bleu pour le peuple, et toutes les couleurs pour les nobles avec une préférence pour le violet et le doré. Aujourd’hui, c’est un accessoire de mode, les tabi blanches étant principalement portées pour les événements importants tels que les mariages ou pour la cérémonie du thé.

La tabi monte généralement jusqu’à mi-mollet (les oka-tabi) et se décline en diverses couleurs et motifs. Il existe également les jika-tabi qui sont conçues avec une semelle en caoutchouc pour l'extérieur.

. Gyōda est aujourd’hui la principale ville productrice de tabi. Située dans la préfecture de Saitama au nord de Tokyo, on y cultivait autrefois le coton et l’indigo. Cette culture de coton a conduit à la production de tabi. Avec l’époque de la modernisation, les ateliers de tabi se sont équipés en machines. Malgré cela, les tabi de Gyoda restent aujourd’hui des produits faits-mains par des artisans qui transmettent ce savoir-faire depuis plusieurs dizaines de générations.